C’est quoi la low-tech ?

Du 25 juin au 3 juillet dernier s’est tenu à Concarneau en Bretagne un festival particulier proposé par le Low-tech Lab. Son objectif : donner à voir les techniques et savoir-faire low-tech, low technologies.

Le Low-tech Lab est une association loi 1901 d’intérêt général qui se donne pour mission de partager les solutions low-tech avec le plus grand nombre et de donner envie au grand public de vivre mieux avec moins.

L’association est notamment connue grâce à son bateau, le Nomade des mers qui a sillonné le globe à la recherche des meilleures « basses technologies ». L’équipage les a ensuite tous expérimenté à bord et dans différents types de contexte.

Mais leur travail ne s’arrête pas là puisque l’association partage également de nombreux tutoriels, rapports, études, témoignages sur son site internet. En bref, c’est une vraie belle porte d’entrée sur le monde extraordinaire de la low-tech.

Mais c’est quoi la low-tech au juste ?

Littéralement, low-tech veut dire basse technologie en opposition à la haute technologie. On n’est pas là cependant dans une dénonciation de la high tech mais bien dans une critique construite qui pousse à interroger nos usages et habitudes.

La low-tech s’illustre par trois critères primordiaux : utile, accessible et durable.

Etre utile

La low-tech souhaite répondre aux besoins essentiels de l’Homme en matière d’énergie, d’alimentation, d’eau, de déchets, d’habitat, d’hygiène… Elle se concentre sur l’essentiel pour rendre possible des modes de vie élémentaires.

Etre accessible

A l’inverse de la high tech, la low-tech doit être appropriable par tous en terme de coût d’abord mais également de simplicité d’utilisation. Elle doit également pouvoir être fabriquée et/ou réparée localement.

L’idée ici est de favoriser l’autonomie en facilitant l’appropriation de savoir-faire.

Etre durable

Quand on découvre la low-tech, on s’aperçoit vite que l’éco-conception est primordiale. L’objet, la méthode doit être le plus résilient possible à toutes les étapes de son cycle de vie. On réfléchit aux impacts écologiques mais aussi économiques et sociaux de la fabrication.

En résumé, très résumé, la low-tech répond aux besoins primaires des populations grâce à des solutions respectueuses de la planète et des hommes.

Mais concrètement, ça donne quoi ?

En fait, l’humanité fait de la low-tech depuis des milliers d’années. De nombreuses expérimentations existent aux quatre coins du monde et ne demandent qu’à être démocratisées pour améliorer l’autonomie et la résilience du plus grand nombre. Deux critères qui prennent de plus en plus de sens au fil des événements qui nous tombent dessus.

Et en réalité, même vous, vous utilisez de la low-tech sans le savoir. Quand ?

• quand vous séchez votre linge au grand air
• quand vous optez pour le vélo ou la marche à la place de la voiture
• quand vous utilisez votre essoreuse à salade
• quand vous attrapez votre panier en osier plutôt qu’un sac en plastique
• quand vous passer le balai plutôt que l’aspirateur
• …

Et si vous voulez aller un peu plus loin, il existe de nombreux tutoriels adaptables à notre quotidien :

• le frigo du désert pour conserver vos fruits et légumes hors du frigo
• la marmite norvégienne ou le four solaire pour cuire vos aliments
• le lombricomposteur maison ou le bokashi pour traiter vos bio-déchets
• les toilettes sèches
• …

J’ai déjà ma petite liste d’expérimentations en tête et si le sujet vous intéresse, je ne manquerai pas de vous partager mes réussites et mes ratés ! Et au-delà de l’idée d’expérimenter de nouveaux objets, je m’interroge de plus en plus sur mes habitudes quotidiennes et notamment mon utilisation de l’électricité. Nous réfléchissons d’ailleurs à supprimer des objets qui nous paraissaient presque obligatoire jusqu’ici comme l’aspirateur ou le micro-ondes. Je ne manquerai pas de vous raconter ça aussi !

Où en êtes-vous dans l’utilisation des technologies ? Plutôt attirée par la low ou la high ?