Adoptons la slow cosmétique

Trop de produits trônent dans votre salle de bain ? Vous avez l’impression de surconsommer et d’être toujours insatisfaite ? Et si on s’intéressait à la slow cosmétique ?

Je vous parle régulièrement de slow ici sur le blog. On a parlé notamment récemment de slow tourisme à l’occasion des vacances mais on pourrait aussi parler de mobilités douces par exemple. En fait, tous ces courants émanent d’un mouvement italien né au début des années 1990 : le Slow Food. Citoyens, paysans, restaurateurs s’étaient alors réunis pour défendre une alimentation locale, de qualité en opposition aux fast foods émergents. L’idée était d’inviter la population à prendre le temps de redécouvrir le plaisir de manger, d’être ensemble, de cuisiner…

Depuis, le slow a fait du chemin et ses concepts de vie plus lente pour mieux profiter s’appliquent à tous les aspects de notre vie quotidienne, y compris la cosmétique donc.

J’ai lu récemment « Adoptez la slow cosmétique » de Julien Kaibeck, sorti en 2012 chez les éditions Quotidien Malin. Je vous le conseille vivement si le sujet vous tente car je l’ai trouvé vraiment très intéressant et facile d’accès.

Mais en attendant, voici les points intéressants à retenir (et à creuser) sur la slow cosmétique !

Pourquoi s’intéresser à la slow cosmétique ?

Comme toutes nos activités humaines, la cosmétique a aujourd’hui un impact écologique, sanitaire mais également, on ne va pas se mentir, financier.

Sur le plan environnemental, les cosmétiques ont des conséquences néfastes sur l’environnement liés à leur composition, souvent à base de pétrochimie ou d’ingrédients synthétiques. Les emballages qui les accompagnent nécessitent également de nombreuses ressources à la production et au moment du recyclage ou du traitement du déchet.

De nombreux ingrédients sont de plus en plus controversés à cause de leur impact sanitaire. On parle là des conservateurs, des parabens, des nano-particules… Par ailleurs, la recherche du glamour, de la beauté, de la jeunesse vantés par les publicités peut également avoir un impact psychologique fort sur certaines personnes.

Et enfin, nous parlions de l’aspect financier de la cosmétique. À l’époque du livre de Julien Kaibeck, le chiffre d’affaires de la vente des produits cosmétiques étaient évalué à 3 500 euros par seconde. Des centaines de milliards par an. Et cela est permis par des produits souvent largement surcôtés, grâce à la pub en grande partie, mais toujours vantés comme étant meilleurs que les précédents.

Pourtant les produits cosmétiques sont définis comme des produits apportant hygiène, confort et hydratation superficielle de la peau et des cheveux. Ni plus, ni moins. Alors pourquoi ne pas atteindre ses trois objectifs en consommant moins, et surtout en consommant mieux ?

Qu’est-ce qui est slow (et qu’est-ce qui ne l’est pas) ?

slow cosmétique principes

La slow cosmétique est définie grâce à 4 critères simples dans « Adoptons la slow cosmétique » .

Intelligente

La cosmétique slow cherche à répondre aux besoins réels de la peau. Il est donc nécessaire d’apprendre à les connaître. Toute une partie de l’ouvrage est d’ailleurs dédiée à cet effet. Globalement, la peau a besoin : d’être nettoyée, d’être hydratée et d’être protégée.

Pleine de bon sens

Si vous avez bien lu les besoins réels de la peau, vous avez déjà compris que le reste, ce n’est que du plaisir. La slow cosmétique ne promet pas l’impossible, vos rides ne disparaitront pas par magie. Elle invite plutôt à se recentrer sur nos vrais besoins, à accepter que parfois, nous avons envie de superflu. Et surtout, elle propose de faire tout ça en conscience.

Naturelle et écologique

En slow cosmétique, on favorise les ingrédients vivants et naturels. Exit donc les ingrédients de synthèse ou issus de la pétrochimie. On cherche plutôt des produits bruts, peu ou pas transformés et on pousse l’acte d’achat jusqu’à choisir le contenant, l’emballage pour choisir le juste déchet.

Idéalement, on s’appuie également sur des labels reconnus comme Ecocert, Nature et Progrès ou Cosmebio.

Plaisirs simples

Ce quatrième principe découle logiquement des trois premiers. Parce qu’on opte pour des produits naturels, on apprend à redécouvrir de nouveaux parfums, textures, sensations qu’on avait pu oublié ou en tout cas laissé de côté. Idem si l’on choisit de fabriquer soi-même ses produits, on se reconnecte davantage aux ingrédients, choisis avec soin.

Et ma routine à moi alors ?

Attention, le paragraphe qui va suivre n’a pas vocation de conseil universel. Si cette cosmétique plus douce vous intéresse, je vous invite vivement à approfondir le sujet par vous-même et surtout à accepter de ne pas trouver une routine qui marchera du premier coup.

Mais il me paraissait tout de même intéressant de vous montrer comment après quelques années de pratique, c’était simple à appliquer au quotidien.

Routine du matin

Chaque matin, je me nettoie le visage avec un savon surgras réalisé par mes soins (la méthode est ici si ça vous intéresse). C’est le même savon que j’utilise aussi sous la douche. Mon shampoing solide est acheté auprès d’une savonnière locale car je n’ai jamais réussi à fabriquer moi-même quelque chose de satisfaisant.

Puis je pschitte de l’hydrolat de camomille, produit aussi à quelques kilomètres de la maison, pour apaiser ma peau sensible avant d’appliquer un macérât huileux pour nourrir ma peau. Le mien est fait maison. Cette année, je suis encore sur un pâquerettes forsythia.

Je me parfume avant du parfum naturel et du maquillage labellisé bio.

Je ne mets que très rarement du déodorant puisque ma transpiration ne sent pas très fort. Quand cela est nécessaire, j’ai opté pour un déo en pâte dans un pot en verre. Lui aussi est labellisé bio.

Routine du soir

Le soir, je commence toujours par me démaquiller avec un gant en microfibres. Ce dernier permet de se démaquiller simplement à l’eau. Puis je nettoie ma peau au savon. Ensuite pshit d’hydrolat (au bleuet cette fois) et application d’une huile pour nourrir ma peau pendant la nuit.

Dans la journée, je prends soin de boire mes deux litres d’eau par jour et de manger suffisamment de fruits et de légumes. L’idée ici est d’hydrater la peau de l’intérieur.

J’applique également des soins plus ponctuels : un gommage doux une à deux fois par semaine et de l’huile pour le corps tous les deux trois jours.

Résultat : je dépense peu d’argent, je passe peu de temps dans la salle de bain et ma peau se porte très bien avec peu d’effort. Mais encore une fois, si c’est un vrai plaisir pour vous d’appliquer une crème qui sent bon après une dure journée, c’est OK, de temps en temps. La slow cosmétique ne cherche pas la perfection, elle nous pousse à nous interroger et à, petit à petit, mettre en place de nouvelles habitudes.

J’adorerai connaître vos routines beauté et les produits que vous rêvez d’essayer. On en parle en commentaires ?

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