Rapport du GIEC : que pouvons-nous faire en tant qu’individu ?

Le troisième rapport du GIEC est sorti la semaine dernière et il est sans appel : il nous reste 3 ans pour agir avant que tout bascule. Pour cela, il suffirait de dire adieu au charbon, pétrole et gaz. De nombreuses solutions existent déjà et ne demandent qu’à être développées davantage.

S’il est indispensable de mettre en place des politiques et infrastructures pour faciliter et inciter les changements, les choix individuels peuvent aussi, en partie, répondre à cette nécessaire diminution des émissions de gaz à effet de sphère (GES).

Voici donc 5 gestes à adopter au quotidien pour participer à l’effort collectif.

Manger végétarien

Une grosse partie des émissions de GES est aujourd’hui liée à l’agriculture et plus particulièrement à l’élevage. Pas étonnant donc que le régime végétarien soit en bonne place des gestes à fort impact.

C’est au début de la chaîne d’approvisionnement qu’ont lieu les émissions les plus importantes. Elles sont d’abord liées à la déforestation, utilisée de façon massive à travers le monde pour créer des terres agricoles. Puis le méthane émis par les bovins, ainsi que les émissions des engrais, fumiers et machines agricoles entrent en compte. Contrairement à une idée reçue, les émissions liées au transport sont finalement très minoritaires. Il vaut donc mieux végétaliser son alimentation avant même de passer local, l’idéal étant bien sûr de faire les deux !

La viande étant très ancrée dans notre quotidien et nos habitudes de vie, c’est sans doute le passage à l’acte le plus difficile. Si vous êtes convaincue du bien fondé de cette première action, allez-y progressivement. Commencez par une journée sans protéine animale, puis deux, puis trois… Empruntez des livres de recettes végétariennes ou fouillez le net pour vous inspirer et dénicher de nouvelles idées de plats rapides et simples. Des applications comme Jow ou Kuri peuvent également vous aider à composer vos repas selon de nouvelles habitudes.

Changer sa façon de se déplacer

L’idée de cette deuxième action est de laisser au maximum le véhicule thermique individuel au garage (et éventuellement d’opter pour un véhicule électrique). A chaque fois que cela est possible, optez pour le vélo, voir le vélo électrique, la marche ou les transports en commun. C’est possible pour une bonne partie des français qui habitent une commune suffisamment grande pour bénéficier de services sans faire appel à la voiture.

Si comme moi, vous habitez en pleine campagne, essayez de repenser votre quotidien. Le télétravail me permet d’éviter 80 kilomètres deux fois par semaine par exemple. Et ces jours-là, j’évite vraiment d’utiliser la voiture. Les courses ou les rendez-vous sont calés sur les jours « voiture », en rentrant du travail pour éviter les kilomètres supplémentaires.

Et si vous prenez votre voiture, essayez au maximum de la remplir et optez pour le covoiturage. Parlez-en à vos collègues, à vos voisins. Téléchargez des applications de covoiturage quotidien comme Blablacar Daily ou Mobicoop.

Abandonner l’avion

Pour tendre vers un monde neutre en carbone, il faut donc repenser notre façon de se déplacer et en particulier abandonner l’avion.

Pour vous donner une idée, un Français devrait viser les 2 tonnes d’émissions de GES par an (aujourd’hui, nous tournons en moyenne autour de 10 tonnes par personne en France). Ces 2 tonnes sont dépensées par un simple aller-retour Paris New-York. Même un trajet à l’intérieur de l’Hexagone vous coûterait bien cher, d’autant que son équivalent en train émet environ 30 à 50 fois moins de GES.

Les amateurs de voyage auront probablement du mal à s’y résoudre et il faudra apprendre à voyager autrement, à découvrir les richesses à deux pas de chez soi ou à transformer le trajet en voyage à part entière.

Repenser sa consommation de vêtements

Voici l’action que j’ai eu le plus de facilité à mettre en place ici.

Aujourd’hui, le monde croule sous les textiles inutiles. Littéralement. La fast fashion et l’ultra fast fashion, non contentes de polluer énormément et d’afficher un bilan social désastreux, ont contribué à faire baisser drastiquement la qualité de nos vêtements. Pas étonnant puisque pour changer de t-shirt chaque semaine, il n’est pas nécessaire de le payer cher.

Pire l’explosion du marché de la seconde main a contribué à dédramatiser la consommation à outrance de vêtements au prétexte que « je les revends ensuite sur Vinted ».

Pourtant, il est nécessaire aujourd’hui de stopper cette surconsommation. Optez, en seconde main, pour des marques reconnues pour la qualité de leurs produits et faites-les durer le plus possible.

Repenser sa consommation de biens de consommation

En fait, cette philosophie devrait s’appliquer à tous les biens de consommation qui vous entourent. Optez définitivement pour le moins mais mieux et favorisez en premier lieu l’achat de seconde main.

La plupart du temps, ils auront en plus la faculté d’être réparé bien plus facilement, évitant ainsi l’utilisation de nombreuses ressources dont l’extraction créerait de nouvelles émissions de GES. Mais vous avez compris comment ça marche.

Encore une fois, la sortie du rapport du GIEC a peu attiré l’attention des médias. Pourtant, l’heure est vraiment grave et notre inaction prolongée finira par se payer dans un futur très proche si on n’agit pas maintenant. Je suis mère de famille et je ne vois pas comment expliquer à mes enfants pourquoi leur monde est si compliqué parce que nous n’avons rien fait.

Alors à la manière des colibris, faisons notre part.

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3 réflexions au sujet de “Rapport du GIEC : que pouvons-nous faire en tant qu’individu ?”

  1. Coucou! Ce rapport fait bien peur! J’ai tellement l’impression que les gens autour de moi s’en fiche royalement ! Quand je parle réchauffement, on me rit au nez! Alors je fais mes petites actions, seule dans mon coin, en espérant réveiller les consciences !!

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