Passer à l’action pour devenir acteur de ses convictions

Être convaincue de l’intérêt d’une consommation plus réfléchie et chercher à améliorer celle de sa famille, c’est super ! Mais vient toujours un moment où l’on se frotte aux autres. Et là vient souvent l’envie de convaincre, de faire adhérer à notre conviction.

Car au-delà de montrer l’exemple, on a souvent envie de passer à l’action. Cet article est écrit en pensant à mon engagement pour un monde plus raisonnable et plus respectueux de l’Homme et de la Terre. Mais je suis à peu près certaine que mes propos fonctionnent avec de nombreux autres types d’engagement.

Comme souvent, je vais me baser, ne m’en voulez pas, sur ma propre expérience. Elle n’a pas valeur de vérité absolue mais c’est tout de même celle que je connais le mieux.

Maintenant que cela est clairement dit, allons-y !

Il n’y a pas une mais plusieurs façons de passer à l’action

Quand on évoque le fait de passer à l’action, on imagine assez rapidement un révolutionnaire avec un vieux sweat noir à message et qui vit dans son camion, ou dans une ZAD si on parle d’écologie, et qui est de toutes les manif’. C’est effectivement l’une des façons de faire. Mais il y aussi des actions moins visibles.

Et si c’est là-dessus que j’ai souhaité débuté mon article, c’est parce que je ne connais que trop la culpabilité qui peut naitre chez certaines, cette impression de moins bien faire. Je l’ai moi-même expérimenté plusieurs fois. J’ai longtemps culpabilisé de ne pas faire les manif’ et rassemblements. Surtout depuis que je suis en Sarthe car je suis quand même assez proche du Mans, et relativement proche de Paris. Pourtant, j’ai mes raisons : je n’ai jamais apprécié d’aller en ville car ça me coûte beaucoup en énergie (le bruit, la foule, tout ça), j’ai de jeunes enfants à garder, j’ai longtemps eu un planning peu compatible car je travaillais les week-ends…Mais je culpabilisais toujours, d’autant plus quand les événements étaient très médiatisés.

Pourtant, vous conviendrez que je ne fais pas rien. Entre la création du marché de producteurs, la mise en place d’ateliers zéro déchet et écologiques, mon implication dans la vie municipale et le blog, j’ai seulement choisi d’autres modes d’action pour sensibiliser et orienter vers une consommation différente. Il faut juste que je m’en rappelle quand le syndrome de l’imposteur fait son retour. Soyez juste avec vous-même et ne vous jugez pas plus durement que le ferait l’un de vos amis.

Rejoindre une action collective

passer à l'action

Les actions collectives sont souvent les plus visibles comme je le disais plus haut. Les manifestations et rassemblements sont les plus médiatisés car plus « impressionnants » visuellement. Il y a ceux en lien avec des mouvements nationaux ou internationaux comme les marches pour le climat par exemple. Et il y a les événements plus locaux liés à des projets controversés par exemple. Parce qu’ils sont plus médiatisés, ils ont probablement un impact plus important auprès des décideurs locaux et nationaux mais aussi auprès de la population. Pour les trouver et les rejoindre, vous pouvez compter sur le relais de la presse quotidienne régionale ou plus facilement encore sur les réseaux sociaux si vous suivez les comptes d’associations actives et militantes.

Et puis, il y aussi les actions collectives plus discrètes. Je pense d’abord aux pétitions qui permettent à des centaines de personnes de porter un message commun. Toutes n’ont cependant pas le même poids. Celles des grandes associations nationales reconnues auront nécessairement plus de retombées que celles de petits collectifs totalement inconnus.

Enfin, il y a le partage d’informations. On l’a vu ces dernières années, certaines vidéos devenues extrêmement virales sont apparues sur la scène publique du fait de leur renommée. Je pense par exemple à l’Affaire du siècle où 4 ONG assignaient l’Etat en justice pour inaction climatique. En partageant les messages d’associations, d’ONG, d’activistes, et en assurant le débat derrière sur vos pages de réseaux sociaux, vous contribuez à la sensibilisation de vos amis, familles, collègues…Et c’est déjà une action en soi.

Regrouper les forces sur du plus long terme

Rejoindre une action collective, c’est souvent du one-shot. Si vous voulez davantage vous impliquer dans la durée, vous pouvez rejoindre une association engagée. Il y en a pleins, partout ! Et si vraiment, vous ne trouvez pas votre bonheur, il n’y a rien de plus facile que d’en créer une.

J’ai déjà parlé du bénévolat ici parce que c’est vraiment quelque chose qui me tient à coeur dans mon quotidien, qui fait même partie de mon ADN. Et quand il s’agit d’engagement militant, ça reste ma solution préférée.

D’abord parce qu’il n’y a pas une mais des associations avec chacune un fonctionnement différent, des actions différentes, un public différent. Vraiment, vous êtes obligée d’en trouver au moins une qui vous correspond totalement et dans laquelle vous vous sentirez bien. Ensuite parce que c’est aussi un excellent moyen d’avancer vraiment sur des projets tout en rencontrant des gens.

passer à l'action

Faites-en votre métier

De plus en plus de gens osent aujourd’hui se lancer dans l’entreprenariat ou la reconversion pour s’aligner avec leurs valeurs personnelles. Je pense notamment à Anais qui a créé Ekwana il y a deux ans. Pleinement épanouie aujourd’hui, elle porte un vrai message de sensibilisation à l’écologie et au zéro déchet. Et c’est une des nanas les inspirantes que j’ai rencontré ces dernières années.

Si vous hésitez, renseignez-vous sur les aides disponibles, rencontrez quelqu’un qui s’est déjà lancé pour écouter son parcours. En bref, étudiez sérieusement la question car il n’y a rien de saugrenu à vouloir se sentir mieux, plus en accord avec vous-même.

On va pas se mentir, j’en rêve aussi ! Mais les contraintes financières me freinent un peu, d’autant que mon statut de fonctionnaire m’empêche de prétendre aux aides financières prévues à cet effet. En attendant de me lancer pleinement, j’ai créé une auto-entreprise et je profite des quelques autorisations de cumul d’activité pour faire ce qui me plaît et qui est utile à d’autres.

Vous voyez qu’il y a de nombreuses façons de passer à l’action et de s’engager pour ses convictions : les actions collectives, le travail en association ou même la reconversion professionnelle. Je suis curieuse de savoir quel moyen vous privilégiez de votre côté.

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9 réflexions au sujet de “Passer à l’action pour devenir acteur de ses convictions”

  1. Article super intéressant et plein de bonnes idées! Merci pour ce partage! J’avoue que pour le moment mes engagements sont à un niveau bien plus faible (celui de ma maison! lol!) mais quand ma vie sera un peu plus calme j’imagine bien me mettre dans une association. J’ai déjà testé la présidence d’un club et c’était sympas!

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  2. Comme toi, les manifestations, je n’y arrive pas, l’organisation (faire garder mes enfants, me déplacer dans une grande ville, la foule, …), l’agoraphobe en moi défaille rien que d’y penser … par contre, je participe facilement dans mon coin à des actions global comme le world clean up day 🤗
    Je m’interroge sur l’engagement associatif, est-ce que sans être bénévole actif, le fait d’être adherent (donc soutien financier + effet de poids) a autant de valeur ? De même, j’ai pris un engagement politique auprès de ma commune, mais mon manque d’implication « concret » (cf la gestion des enfants ) et le syndrome de l’imposteur me donne l’impression de n’agir que de façade 😥

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    • Tu poses deux questions hyper intéressantes la !

      Sur l’engagement associatif financier, je pense que oui c’est important car l’argent c’est le nerf de la guerre. En adhérant, tu donnes à l’asso les moyens d’agir et même d’exister. Enfin toi, plus lui, plus elle, tu connais la chanson 😅

      Sur l’engagement politique, on a justement fait un débriefing des un an au conseil l’autre jour. Les anciens disaient tous qu’il faut 3 ans pour se sentir à l’aise dans ce rôle. Ça permet d’apprendre les bases et de se sentir légitime. Je serais ravie qu’on en discute à l’occasion 😊

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      • Ah oui? c’est interressant… j’avoue que cette année, je me suis énormément sentie en porte à faux, entre le covid et la grossesse, j’étais rarement dispo quand il fallait donner du temps bénévole en dehors des réunions…
        Bon, je repeuple la commune 😆 et j’ai d’autres engagements associatifs qui bénéficient au rayonnement de cette dernière 💪
        Mais oui, ce serait intéressant de pouvoir en discuter 🤗

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